Espagne

L’Espagne a été frappée très durement par la crise de 2008 puisqu’une grande partie de son impressionnante croissance au début des années 2000 passait par des projets de constructions immobilières. Aujourd’hui encore, on peut un peu partout découvrir des lotissements abandonnés en pleine construction. Sinistrée, c’est à travers une politique extrêmement sévère d’austérité que le pays s’est maintenu, mais encore aujourd’hui il est un des pays les plus inégalitaires d’europe avec 50% de la richesse du pays détenue par 0,4% de la population. 26% de la population vit sous le seuil de pauvreté avec un système de sécurité social bien moins loti qu’en France. Les jeunes font également face à une insertion très dure sur le marché du travail (pic à 38% en 2021). Les remontées encourageantes de l’économie se sont écroulées face à la pandémie de covid19.

 

L’Espagne est un pays industrialisé (5e mondial en termes de production de Navires, d’Automobiles, de machines-outils…), mais conserve une place importante en agriculture grâce à l’exploitation du coton et la production d’huile d’olive (1er exportateur mondial.). Sur la scène touristique, l’Espagne brille également en étant la 4e destination touristique mondiale en recevant plus de 50M de touristes chaque année.

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D’un point de vue politique, résumer la situation du pays est très compliqué : le roi à un rôle limité et très encadré (il est chef des armés, garant des institutions, de la représentation du pays et de l’unité de ce dernier). C’est un système bicaméral qui dirige le pays mais les régions sont constituées en provinces autonomes, chacune avec son parlement. C’est dans cet ensemble que vivent les affaires politiques espagnoles. Le premier ministre est aujourd’hui minoritaire et ne peut gouverner qu’avec le soutien de la gauche et du centre (coalition de 11 partis !). Pendant ce temps, l’extrême droite (VOX) à connue une grande percée. La droite (PP) se maintient bien face à une gauche (PSOE) en perte de vitesse. Le centre attire, lui, toujours moins de partisans. Des velléités séparatistes sont aussi présentes depuis quelques années pour donner suite aux évènements de Catalogne, fracturant l’unité du pays..
 

Si l’on considère l’aspect géopolitique à présent, il est intéressant de constater que l’Espagne, étant donné sa position géographique, est au premier plan de la crise migratoire que traverse la méditerranée aujourd’hui. Historiquement, l’Espagne n’est pas contre l’immigration, 15% de sa population est même étrangère et en grande majorité issues du passé colonial espagnol (Amérique Latine et Philippines.). Cependant l’Espagne s’oppose à une immigration illégale et cherche à développer des politiques de coopérations avec les pays d’Afrique pour encadrer ce phénomène. L’idée est de faire venir une immigration légale et sélectionnée, qui rentrerait ensuite au pays avec des compétences acquises et dont elle pourrait faire profiter ses patries d’origines. Le sujet reste néanmoins sanglant avec plusieurs milliers de morts chaque année. Il est même régulièrement source de tensions entre l’Espagne et le Maroc, ce dernier usant parfois des migrants comme d’un moyen de pression sur l’Espagne.

 

Que s'est-il passé récemment en Espagne ?

 

Pour rebondir sur ce qui a été mentionné ci-dessus, il ne faut pas remonter bien loin pour retrouver les traces d’un drame migratoire en Espagne. Fin juin, 23 migrants ont effectivement perdu la vie en tentant de franchir la frontière de l’enclave espagnole de Melilla au Maroc. Un événement dramatique qui a remué la classe politique du pays et continue de diviser au sein de la population. En particulier, Idoia Villanueva, députée européenne du parti Podemos s’est faite entendre sur les réseaux sociaux en demandant une enquête pour éclaircir les faits.